3 semaines sont idéales pour visiter le Vietnam. Vous pouvez désormais rester plus longtemps avec l’extension de VISA. Mais si votre emploi du temps ne vous le permet pas, cela vous laissera tout de même le temps de visiter le Nord et centre du pays, d’Hanoï à Hoi An. Récit de voyage.
Pour ce premier voyage au Vietnam, je suis partie avec une amie, avec nos sacs-à-dos, en ayant réservé les 10 premiers jours. Pour avoir plus de détails sur l’organisation, cet article pour préparer son séjour au Vietnam vous sera utile. Cette fois, on va s’attarder sur l’itinéraire pour 20 jours au Vietnam. Nous sommes arrivées et parties d’Hanoï. Le but était de visiter surtout le Nord du Vietnam et de privilégier la nature au maximum. Mais pour un premier voyage, descendre dans le centre jusqu’à Hoi An semblait être un incontournable, du moins pour se faire son propre avis.
Dépendant des transports, notamment du bus, nous avons suivi l’itinéraire touristique classique du Nord au centre, celui qui permet de ne pas repasser sans cesse par Hanoï pour rejoindre une nouvelle ville. Nous avons toutefois essayé de sortir des sentiers battus et de s’immerger autant que possible dans la culture locale.
L’itinéraire au Vietnam en bref :
Dormir chez l’habitant à Sapa
Nuits chez l’habitant et trekking chez Cinnamon Ecolodge
Croisière sur une jonque à Lan Ha Bay
Découvrir la baie d’Halong terrestre à Tam Coc
Immersion dans le parc national de Phong Nha
Visite express d’Hué
4 jours à Hoi An
Découvrir Hanoï en flânant
Jour 1 – Hanoï
Après 13h de vol, très peu de sommeil, l’immersion commence dans le bus pour le centre ville. Celui qui met à peu près 45mn passe 2 bonnes heures dans les bouchons, klaxonnant toutes les 5mns. Pas si dépaysée de Marseille, à part les bananiers le long de la route aux abords de la capitale, 20 fois plus de scooters, des restaurants de pho tous les mètres… Ce bus est mieux qu’un bus tour. Il nous permet de repérer les quartiers dans lesquels on voudra se perdre plus tard, commencer à observer comment on vit ici, ce qu’on achète (réponse : à peu près touuuuuut, de la bouffe en passant par des plantes, à un évier).
Même si on vit mal notre manque de sommeil et l’acclimatation à cette chaleur humide, c’est déjà un coup de cœur. Une fois les affaires posées au homestay (et une sieste d’une petite heure), on passe aux choses sérieuses. Premier bun cha, première balade dans le vieux quartier (notamment la rue des bijoutiers, là où vous pouvez changer l’argent), première délicieuse soupe pho dans une adresse purement locale conseillée par notre hôte. Ça promet.
Jour 2 et 3 – Sapa
On va pas se mentir, c’était peut-être un peu ambitieux de filer dans les montagnes, chez l’habitant, même pas 24h après avoir atterri, en n’ayant pas vraiment dormi de 48h. Mais l’aventure, c’est l’aventure.
Après une courte nuit à Hanoï, nous prenons notre premier vrai bus vietnamien (enfin les bus. Si c’est un peu le bordel pour aller jusqu’à Sapa, laissez-vous porter. Ils arrivent bien à destination même si ce n’est pas vraiment ce que vous aviez réservé). Nous découvrons les bus stop, ceux où on fait une pause pipi, dans d’immenses hangars remplis de nourritures. Ils deviendront vite notre moment préféré à chaque trajet !
Nous avons beaucoup hésité à aller à Sapa, les rizières en terrasse, réputées pour être très touristiques. Toutefois, c’était la bonne saison pour commencer à voir les rizières en eau voire un peu vertes. Nous ne souhaitions pas loger dans le centre ville de Sapa mais dormir une nuit chez l’habitant. Après plusieurs prises de contact, nous choisissons de séjourner chez Mama Sapa. 2 jours de trek et une nuit chez elle & sa famille avec un dîner partagé ensemble.
Nous arrivons sous un brouillard des plus épais. Frustration ultime de ne pas voir les paysages pour lesquels nous avons traversé la planète. On a bon espoir que la météo se dégage le lendemain. Mais nous sommes aussi venues pour partager des instants de vie à la vietnamienne. En chemin pour sa maison (après 2-3h de rando), Mama Sapa nous en dit un peu plus sur Sapa et les Hmong Noir, l’ethnie dont elle fait partie. Une fois arrivées, nous rencontrons sa famille. On assiste à la préparation du repas, puis dînons avec Mama Sapa, ses enfants et des Hmong Blanc venues ici pour travailler dans les rizières. S’en suit les nombreux shooters d’happy water, l’alcool de riz fait maison, et le karaoké. Pas mieux comme immersion !
Le lendemain, c’est son mari qui nous emmène crapahuter dans les montagnes. 18km tout de même ! Mais le ciel bleu est revenu, on en prend plein les yeux.
Pour avoir le récit complet chez Mama Sapa, rendez-vous sur cet article.
Jour 4 à 6 – Vinh Yen et Hanoï
L’aventure continue par un autre séjour chez l’habitant. Nous continuons à nous enfoncer dans les montagnes du Nord du Vietnam. Cette fois, pas de risque que ça soit touristique. Il n’y a aucun autre logement à des heures à la ronde. Nous réservons 3 nuits à Cinnamon Ecolodge tenu par Gio et Hué. Il s’agit d’une ferme de cannelle qui dispose de 3 hébergements. Gio est également guide et propose différentes formules. Nous avons opté pour celle de 3 jours comprenant les dîners avec lui et sa famille, un jour de trek, une découverte de la plantation de cannelle et un marché local. Ca reste la plus belle expérience du séjour. Je me suis déjà assez étalée sur le sujet dans cet article que je vous invite à lire si ça vous donne envie.
Vient ensuite l’heure du retour, dans le bus le plus vietnamien que nous ayons fait. Uniquement des locaux à nouveau, des couchettes aux allures de brancard et des places allongées à même le sol. Après 6 longues heures de trajet, nous arrivons à Hanoï. Contraste saisissant. Nous ne sommes plus les seules étrangères, et nous ne sommes plus seules du tout ! Samedi soir, c’est la fête. Le tour du lac Hoan Kiem est fermé aux scooters. C’est uniquement piéton. Il y a un festival de K-pop et des petits concerts à tous les coins de rue. Les terrasses sont pleines. Ça grouille de monde et de street food.
Nous profitons d’être arrivées plus tôt que prévu dans la capitale pour voir s’il reste des places pour le Puppet Water Show, le spectacle de marionnettes sur l’eau. On nous avait dit de s’y prendre à l’avance. On hésitait à déjà réserver pour nos derniers jours à Hanoï fin mai. Finalement, en se pointant 1h avant comme des fleurs, nous avons réussi à chopper les dernières places. Si c’est aussi votre cas, pas d’inquiétude. Il y a 3 gammes de prix. Nous avons choisi l’intermédiaire. Mais le théâtre n’est pas très grand, on voit très bien quelle que soit la catégorie. Ça dure 50mn. Il y a un petit orchestre de part et d’autre de l’eau. C’est poétique, comme une petite fable du Vietnam, et bien fait. Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est un incontournable mais si vous réussissez à avoir des places, c’est une jolie parenthèse dans le tumulte de la ville.
Jour 7 et 8 – Lan Ha Bay
Nous revoilà dans le bus pour 24h hors du temps. Direction l’une des merveilles du monde, classée à l’Unesco : la baie d’Halong. Enfin, plus exactement la baie de Lan Ha, moins touristique et plus authentique au large de Cat Ba. Nous avons réservé 2 jours / 1 nuit sur la jonque Quatre Saisons de l’agence francophone Parfums d’Automne. Après une semaine assez intense dans les montagnes, vivre sur un bateau pendant 24h est une belle parenthèse, ponctuée de petites excursions.
Encore une fois, on mise sur quelque chose d’intimiste en étant sur une jonque qui peut accueillir 8 personnes maximum. Chose assez rare quand on voit les plus voire beauucoup plus gros navires qui parcourent la baie. Je vous raconte l’expérience dans cet article.
L’Asie se prête aux voyages en last minute où on réserve son logement au fur et à mesure. Toutefois, que ça soit pour un séjour à Sapa ou une nuit sur la Baie, je vous conseille de prendre le temps de vous renseigner à l’avance sur le prestataire par qui vous allez passer. Dans les zones touristiques, il y a de tout et n’importe quoi, notamment pas mal d’arnaques. Pour la baie, dites-vous que ça sera le « plus gros » budget de votre séjour. Il peut y avoir des bonnes affaires, mais parfois, mieux vaut ne pas faire au plus économique pour être sûr de vivre un agréable moment.
Autre argument pour nous, que le transport soit pris en charge. Ca nous enlève une charge mentale de ne pas encore passer des heures sur 12go pour savoir quel trajet faire. C’était le cas pour Parfum d’Automne qui nous avait réservé les bus Hanoï – Cat Bat ainsi que le Cat Ba – Tam Coc, la baie d’Halong terrestre où nous allons ensuite.
Pour davantage d’immersion, rendez-vous sur la story à la Une du Vietnam
Jour 9 et 10 – Tam Coc, la baie d’Halong terrestre
Nous arrivons à Tam Coc en fin de journée (à côté de Ninh Binh, vous en entendrez aussi souvent parler mais c’est une plus grosse ville). Il fait quasi nuit, on a hâte de découvrir le paysage de jour.
7h30 du matin, déjà sur nos vélos. Direction le touristique point de vue de Hang Mua. La chaleur est déjà écrasante. La route est magnifique, 20-30mn de vélo environ. Quand on quitte le centre ville, on longe rizières et lotus. On se rapproche des montagnes karstiques. Une d’elle nous attend avec ses 486 marches. Double intérêt d’y arriver tôt : éviter la foule, et surtout éviter la trop grosse chaleur même si ça semble déjà trop tard.
Sur la route, un peu avant d’arriver, au milieu de rien, se trouvent des magasins de vêtements. De belles tenues de cérémonie aux coupes asiatiques chic. Un peu étonnant. Après une première semaine où on s’est souvent senties seules au monde, on oublie le côté touristique du Vietnam et les spécificités des voyageurs asiatiques.
Nous arrivons à l’entrée de Hang Mua. On gare nos vélos pour 5000 dongs. On avait lu que le parking était gratuit mais ça a dû changer car c’est un « officiel » du lieu qui nous l’a indiqué, pas l’une des personnes des échoppes alentours qui essaient de vous faire croire que c’est payant pour se faire un peu d’argent.
Après un passage à plat parmi les petits cafés du lieu (et hôtels. On ne connaît pas les prix mais il est possible de dormir au pied de la montagne), aux côtés de petites grottes (Mua Caves), l’ascension commence. Un peu trop confiantes à se dire qu’après la Norvège et les treks de la première semaine, c’est rien. C’était sans compter les 40 degrés de ressenti. On monte en 20mn (ressenti 2h), très très péniblement, avec beaucoup de pauses. Prévoyez beaucoup d’eau, crème 50 et de quoi vous couvrir la tête.
Arrivées au sommet, la vue est magnifique. C’est le spot photo des asiatiques, dont certaines habillées avec le type de tenues qu’on a vues sur la route. En Asie, quelle que soit la difficulté du chemin, pourvu qu’il y ait le style pour la photo à l’arrivée ! On profite du panorama, notamment celui sur la rivière où les bateaux commencent à affluer. Car à Tam Coc / Ninh Binh, c’est l’autre activité à ne pas manquer : la balade en barque.
C’est ce que nous faisons en fin de journée. Vers 16h, le taxi nous récupère pour nous emmener au départ de Trang An.
Plusieurs embarquements sont possibles :
- A côté de Bich Dong Pagode, là où on logeait. C’est beaucoup moins touristique mais peut-être un peu moins wahou
- Depuis le centre de Tam Coc, super touristique et qui a l’air de dépendre de l’organisation des rameuses (celles qui rament avec les pieds). Le parcours passe surtout parmi les rizières.
- Depuis Trang An, assez excentré mais qui permet 3 circuits, un très concentré sur les grottes, deux autres mixant histoire & paysage. Nous avons choisi le circuit 2 faisant passer dans des grottes pour faire des arrêts dans des pagodes et être au cœur de paysages sublimes. Pour les pagodes, pensez à emporter de quoi vous couvrir les jambes si vous êtes en short. C’est la première fois que je pénétrais dans une pagode. Je ne pensais pas que ça me toucherait autant. Il y a en a surtout une sublime face à la pagode au milieu de l’eau avec une dizaine de statues dorées. En période de forte chaleur, commencez le parcours vers 16h30. Il y aura davantage de parties à l’ombre et vous serez quasi seuls sur votre circuit. Nous sommes revenus à la tombée de la nuit avec les lanternes éclairées. De quoi continuer la féerie de ce moment.
On a pas mal lu que les prix étaient à la tête et que les rameuses ne lâchaient pas un sourire. Ça doit être au départ de Tam Coc car à Tran An c’est organisé avec une billetterie. Donc à priori les rameuses ont un salaire fixe. On n’a jamais croisé d’autres rameuses / marchandes ambulantes sur la rivière comme on a pu le lire sur d’autres articles ni celles qui rament avec les pieds. Le combo départ Tran An + fin d’après-midi devrait vous garantir une expérience authentique et assez privilégiée.
Pas loin de notre logement se trouve Bich Dong Pagode. On traverse une grotte pour accéder à une nouvelle pagode. Une d’elle est encastrée dans la roche. C’est assez impressionnant dit comme ça. En vrai, ce n’est pas exceptionnel. Peut-être que de le faire sous 40 degrés n’aide pas à apprécier le lieu. Mais c’est gratuit et ce coin de Tam Coc est super agréable donc vous pouvez toujours aller y faire un tour à l’ouverture ou fermeture. C’est également un des lieux de départ de balade en barque plus intimiste comme je le disais plus haut.
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// Dormir chez Tam Coc Sky Bungalow
// Manger un excellent bun cha chez Gao Restaurant à côté de Bich Dong Pagode et chez Thao Béo pour de très bons plats (excellent tofu / sauce tomate) et accueil trop mimi.
Jour 11 et 12 – Phong Nha Ke Bang
Après un bus de nuit, nous arrivons à Phong Nha à 4h du matin. Notre hôte vient nous récupérer. On se recouche aussitôt pour se lever 2h plus tard direction la première grotte. La baie d’Along terrestre a donné le ton. A Phong Nha, on continue à découvrir les entrailles des montagnes vietnamiennes. Ce parc naturel est connu pour ses grottes, dont une incroyable digne de Jurassic Park qu’on ne peut visiter qu’avec une agence moyennant 3000€ (et qu’une fois par an il me semble).
Il existe toutefois de nombreuses grottes beaucoup moins coûteuses et très belles. Nous en avons fait deux :
- Phong Nha Cave, à faire en premier. Pour nous, l’argument c’était surtout qu’elle se visitait en bateau et après notre courte nuit et toujours une chaleur intense, c’était l’idéal. Mais elle est moins belle que la suivante donc autant ne pas être déçu.e et commencer par celle-ci. Après 45 bonnes minutes à naviguer (et découvrir de jour les paysages qui nous entourent), nous nous enfonçons dans la grotte. Cela prend 5000 années pour former 1cm de roche. C’est impressionnant. On ne peut qu’accéder à 1km / 7km de la grotte. Au retour, on nous dépose avant la sortie sur une petite plage de sable pour pouvoir crapahuter parmi ces merveilles géologiques. La balade dure en tout 2 heures. Il faudra constituer un groupe de minimum 5 pour qu’un bateau parte. Sur place, ça se trouve très facilement. Nous étions avec des vietnamiens, dont une qui parlait bien anglais et nous a expliqué beaucoup de choses. Ça fait du bien de se sentir guidées de temps en temps !
- Paradise Cave, à une trentaine de minute du centre de Phong Nha. Idéale si vous êtes en moto car on est en plein parc national et ça donne envie de s’arrêter tous les mètres. A cette période, le riz, maïs et cacahuètes sèchent devant toutes les maisons. C’est assez curieux et photogénique. Et les paysages sont magnifiques. Il s’agit d’une forêt primaire, ce qui est assez rare et mérite contemplation. N’étant pas en deux roues, c’est le père de notre hôte qui nous y emmène en voiture. Comme ce n’est pas à côté, il doit nous y attendre. Ce qui augmente le coût du trajet. Nous sommes quasi les premières visiteurs du jour à la grotte.Après une traversée de la forêt primaire (non sans petites frayeurs à l’idée de croiser des serpents ou autre faune sauvage), émerveillées par la complémentarité de chaque espèce de plantes et arbres, nous arrivons à l’entrée de la grotte. La différence de température est palpable. Une petite brume se dégage de l’entrée, on sent l’air frais. Vital après cette montée. Nous rentrons dans la grotte. Nous y sommes seules. Ok, ce n’est peut-être pas comme ça que j’imagine le paradis mais on se croirait dans un monde parallèle. Les formations géologiques ressemblent parfois à des rizières, des conifères, des méduses… Le monde extérieur transposé comme au centre de la terre. Cette fois également, il n’y a qu’une petite partie de la grotte qui est aménagée. Mais c’est déjà un émerveillement. Si vous ne souhaitez faire qu’une grotte à Phong Nha, faites celle-ci. Vous serez forcément impressionnés même si vous n’êtes pas un.e grande fan de géologie.
Au-delà des grottes, le parc national de Phong Nha Ke Bang se visite. Des treks sont organisés. On peut y apercevoir des singes sauvages et autre faune de la jungle. Il y a également un jardin botanique et une ferme aux canards parmi les endroits visités. Sinon, à deux roues (en moto pour aller plus loin. À vélo on s’est contentées de faire le pâté de maison qui était déjà sublime au coucher de soleil), baladez-vous au hasard dans les campagnes. Rizières, montagnes, forêts primaires vous procureront un grand shot de nature.
Et comme la nourriture est toujours au centre de chacune de nos journées, avant de prendre le bateau pour Phong Nha Cave, faites un tour au petit marché. Il est couvert de tôle et de bâches, à hauteur de vietnamien. Vous vous y sentirez trèès grand.e si vous mesurez plus d’1m65.
Au total, nous sommes restées un jour et demi à Phong Nha avant de prendre le bus pour Hué à 15h30. Ce qui est suffisant si vous n’êtes pas en moto et que vous n’avez plus trop d’énergie pour les treks sous 40 degrés. Sinon 3 jours peuvent être pas mal ! En revanche attention, pour un budget serré, c’est ici que les activités nous ont coûté le plus cher.
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//Dormir et manger chez Phong Nha Tuan Garden Space car l’hôte vient vous récupérer au bus de nuit, il fait tout avec sa famille dont le family dinner trop convivial, il y a des vélos et scoots à louer et possibilité de vous emmener en voiture si vous souhaitez aller plus loin sans scooter, il organise votre bus retour
// Manger chez Bamboo Chopsticks Restaurant. C’était un midi où la chaleur nous coupait la faim mais les rouleaux de printemps et leur sauce étaient très bon, un smoothie banana/peanut en guise de dessert et ça repart !
Jour 12 – Hué
Après une première soirée à sentir l’énergie d’Hué (dans une ambiance électrique d’orage qui tourne autour de la ville), nous voilà levées à nouveau tôt pour la découvrir de jour. Les fortes chaleurs sont toujours au rendez-vous.
Hué est l’ancienne cité impériale. J’imaginais une petite ville assez historique. Finalement, elle m’a fait penser à Budapest avec d’un côté la partie historique et de l’autre la ville avec des adresses sympas mais sans trop de logique pour la visiter. Hué était surtout une étape pour ne pas avoir un trajet trop long jusqu’à Hoi An. Puis, on sait jamais, j’aurais pu être subjuguée par la cité impériale vu mon dernier bon souvenir de pagode à Tam Coc.
La magie n’a pas vraiment opéré. La forte chaleur n’aidant pas. Pas mal de parties de la cité ont été détruites pendant la guerre. Les monuments restants sont parfois un peu à l’abandon. Ça reste très joli mais pas un coup de cœur.
On se rabat donc sur la valeur sûre : la nourriture. Avec un super café à 5mn de la cité impériale au style japonais qui vend de la vaisselle (même si le personnel n’a jamais trouvé les prix de ce que je voulais et je suis repartie bredouille) et le marché couvert de la ville, Cho Dông Ba qui a fait l’objet d’un de mes Jour de marché sur Instagram. Nous y étions pour la pause déjeuner et nous étions parmi les seules à s’y balader. C’était déjà l’heure de la sieste pour pas mal des vendeuses. En effet, il n’y a quasiment que des femmes qui tiennent des stands. Nourriture, papeterie, vêtements, bijoux… comme d’habitude, on y trouve de tout. Sans grande qualité pour ce marché mais ce sont surtout les scènes de vie qui y sont intéressantes. Le marché paraît figé dans le temps.
Si vous êtes en deux roues ou avec chauffeur, les proches alentours d’Hué ont toutefois l’air vraiment très beaux.
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// Dormir au Four Seasons Hotel qui n’a rien à voir avec la chaîne d’hôtels connus mais tenu par l’adorable Laura (son prénom spécial voyageurs) et sa famille. Elle est trop mignonne, de bons conseils et les banana pancakes au petit dej’ sont trop bons !
// Manger chez QUÁN AN AN TÂM juste à côté de l’hôtel. Le petit restaurant est tenu par un fils et sa mère. On a tellement aimé le premier soir qu’on y est retourné le deuxième. Le fils ne parlait pas trop anglais mais on a quand même un peu échangé. C’était son rêve d’ouvrir ce restaurant avec sa maman. Il y avait aussi son ptit crush qui venait le soir, digne d’un film romantique vietnamien. Bref, trop trop mignon et ultra bon !
// Prendre un Iced Macha Blend chez Nhà Cu Bistro du côté de la cité impériale. Meilleure boisson eveeer, qu’on n’a plus retrouvé avec ce si bon goût ensuite. C’est ici qu’on peut acheter de la vaisselle (enfin pas moi mais bref). Une très jolie adresse, la première un peu « stylée » du séjour mais plutôt dans l’esprit japonais, pas occidental.
Des questions ? Envie de plus d’immersion ? Rendez-vous sur Instagram
Jour 13, 14, 15, 16 – Hoi An
Après un grand nombre de bus, couchette ou assis, de nuit ou de jour, nous changeons de mode de transport. Initialement, nous avions vu que la route entre Hué et Hoi An était magnifique, notamment au niveau du Col des Nuages, et pensions le faire en easy driver à moto. Au final, nos minies expériences en 2 roues avec nos gros sacs et la chaleur nous en ont dissuadées.
Nous prenons le train, il longe la côte et passe par ce col. C’est également le train dit de la réunification entre Hanoi et Hô Chi Minh. Un beau symbole pour le pays !
Super confort en seconde classe. A Hanoi, « Train street » est connue pour être super étroite et laisser passer le train. Au final, c’est un peu pareil dans le reste du pays. Nous passons super proche des habitations, toujours une bonne occasion d’observer le mode de vie des vietnamiens. Voir des bananiers et cocotiers à travers la fenêtre du train pour ensuite longer la mer a également quelque chose de magique. Le train de la Côte Bleue perd des points face à ça !
Après 4h de train, nous arrivons à Da Nang, ville privilégiée des touristes chinois en quête de plage et de luxe. Il y a énormément d’immeubles en construction, de gigantesques hôtels notamment. On sent ici un Vietnam à deux vitesses : celui qui reste traditionnel et celui qui évolue à vitesse grand V. On passe devant des magasins qu’on n’avait pas vus jusqu’alors comme des marques de luxe, des magasins de mobilier etc destinés à une clientèle fortunée. Contentes de ne pas faire de stop à Da Nang donc.
45mn plus tard, nous sommes à Hoi An. Cette petite ville semble le coup de cœur unanime des voyageurs. Le gouvernement réfléchit même à créer un droit d’entrée dans la ville pour contenir le tourisme. La décision a été repoussée. A voir si le charme opère sur nous également.
On comprend assez vite pourquoi Hoi An a autant de succès. C’est une petite ville super mignonne et rangée. Ca dénote un peu de ce qu’on a pu voir avant. Plage, balade en centre historique, temples, street food, marché, forêt de coconuts, village agricole, lanternes sur la rivière le soir… Il y a plein de choses à faire mais ça parait un peu trop propret à mon goût. Je suis davantage touchée par le bordel organisé qu’est Hanoï.
Toutefois, pour un premier voyage au Vietnam, Hoi An est à voir. Et ça vous plaira peut-être beaucoup plus qu’à moi puisque c’est le cas de millions d’autres touristes 🙂
Un guide consacré à Hoi An sera publié ultérieurement.
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// Dormir chez Vincent’s House où nous comptions ne rester que 2 nuits puis aller côté plage mais on a préféré rester dans son homestay ultra bien placé, et aussi, pour les petits dej’ de sa maman qui sont incroyables, les banana pancakes comme le riz frit.
// Manger chez Phi Banh Mi parce que c’est délicieux et moins couru que les deux autres très connus de la ville, déguster des bons petits plats chez Nu Eatery, boire le typique herbal tea vietnamien chez Mot (après il y en a d’autres qui en vendent dans la rue, mais j’avoue qu’autant la nourriture on a vraiment fait des bouibouis, autant les boissons, j’avais un peu peur des glaçons des endroits moins officiels).
Manger le fameux Cao Lau chez Quan Cao Lau Thanh et le Mi Quang chez Mi Quang 92. On a également super bien mangé chez Thanh Nam Quan.
// Passage également obligé à la galerie d’art Precious Heritage Art Gallery Museum du photographe français Réhahn. Pendant près de 10 ans, il a arpenté le Vietnam pour documenter la culture des 54 minorités ethniques. Un mélange de photos, costumes et explications passionnantes sur les ethnies mais aussi son approche photographique. C’est idéal pour en apprendre davantage sur le pays ! L’entrée est gratuite.
Jour 17 à 19 – Hanoï
Heureuse de retrouver Hanoï pour les dernières balades avant le départ. Il fait même un grand ciel bleu, fait assez rare dans la capitale vietnamienne ! On en profite pour :
- continuer à se balader dans le vieux-quartier où se trouvent les 36 corportations notamment dans les rues des lanternes, des plantes médicinales (Lang Ong) et tout autour du marché Dong Xuan, de jour comme de nuit
- visiter le temple de la Littérature. Une belle immersion dans la culture vietnamienne élitiste à travers le confucianisme et une architecture toujours impressionnante de détails & sobriété à la fois. Ce jour-là, les étudiants y étaient nombreux. Venir au temple de la littérature est un porte bonheur pour les examens à venir.
- attendre le fameux train de Train Street à un café (obligatoire pour pouvoir rentrer dans la rue). Ca parait un peu attrape-touriste comme ça, mais c’est quand même un instant assez fou à vivre ! Aucun conseil pour savoir réellement quand il passe. Ce n’était pas fidèle à ce qu’indiquaient les bars ou l’appli 12go donc soyez patients ou chanceux
- se lever aux aurores pour découvrir le bouillonnant marché de gros : Long Bien
- visiter Tran Quoc, la plus ancienne pagode de la ville et se balader dans le quartier autour du lac en prenant ensuite la direction du marché Don Xuan
- faire quelques expositions de la première biennale internationale Photo Hanoï
Il y a des musées qui ont l’air très chouettes à Hanoï et des villages en proche périphérie qui ont l’air vraiment jolis, mais on a préféré ralentir le rythme pour ces derniers jours et profiter du beau temps.
La circulation dans la capitale est dense et va dans tous les sens. Les trottoirs sont souvent pris par les scooters et autres étalages, vous marcherez assez souvent sur le bord de la route. Traverser une rue ressemble premièrement à du suicide puis se transforme en jeu. En ayant confiance et en fixant les conducteurs tout en continuant d’avancer, tout se passe bien. Cela pourrait faire d’Hanoi une ville étouffante.
Pour autant, l’autre élément qui m’a marquée avec le nombre de scooters, c’est le nombre d’arbres. La ville est très verte. Les troncs d’arbres sûrement centenaires sont aussi la raison pour laquelle parfois le trottoir devient beaucoup trop étroit. En mai, de nombreux arbres sont en fleurs. Ca ajoute encore plus de charme à la ville.
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// Dormir à Hanoi chez l’habitant chez Hanoï Balcony Homestay. On y a passé notre première nuit donc vraiment express en partant à 5h du matin mais la dame nous a donné des bons conseils de visites et c’est très bien placé (même si déconcertant car il faut rentrer dans une boutique de vêtements pour trouver l’entrée du homestay). On a également fait une nuit dans chacun de ces deux hôtels qui étaient très chouettes, avec une préférence pour l’emplacement du second pour visiter Hanoï (le premier trop pratique pour la navette qui partait à Lan Ha Bay) : Golden Legend Palace Hôtel et Golden Legend Diamond Hotel
// Manger un bun cha chez Bun Cha Dac Kim ou Thyet Bun Cha 34 pour un vraiment authentique ou chez Bun Cha Ta si vous aimez moins l’esprit boui boui.
Déguster une délicieuse soupe chez Pho Mang Cuong et un Bun Bo bien copieux dans le très bouillonnant Bun Bo Nam Bo Bach Phuong
// Repartir avec une nouvelle carte SD ou également d’appareil photo chez Minh Tuyet Camera
Il n’y a plus qu’à préparer votre sac et partir à la découverte du Vietnam ! Bon voyage !