Pays certes touristique, le Vietnam n’est pas le pays le plus facile pour préparer son séjour. On opte le plus souvent pour une agence de voyage, notamment francophone, pour y organiser ses vacances. Mais si l’aventure ne vous fait pas peur, par ici les explorateurs ! Visa, logements, transports, barrière de la langue, circuit idéal, spécialités culinaires à goûter… Voici le guide de l’essentiel pour préparer son voyage au Vietnam.
« Ce que je sais, c’est que je ne sais rien » a dit Socrate. Ce sera un peu votre mantra du séjour. Le Vietnam est le pays idéal pour le lâcher-prise. Vous avez passé 3h à choisir quelle compagnie de bus vous allez prendre pour aller à Sapa, vous savez l’heure, plus ou moins le point de départ au milieu d’une rue et vous êtes sûrs de la suite ? Méfi ! Rien ne se passera comme prévu. Du genre, une autre compagnie qui vient vous chercher, finalement deux bus différents à prendre, pas du tout à l’heure prévue. C’est déroutant. Parfois ça se passe normalement aussi. Mais au final, qu’importe. Tout finit bien à chaque fois. Chaque heure de notre voyage a été une aventure pour ça. La part d’inconnue est constante. Mais n’est-ce pas ça la vraie définition du voyage ? Celui qui vous enlève vos repères, vous fait vous adapter sans cesse, vous immerge dans une autre culture dont vous vous imprégnez peu à peu.
Je ne conseille pas à tout le monde la façon dont nous avons voyagé. Nous sommes parties avec nos sac-à-dos. Nous avons réservé seulement les 10 premiers jours de réservés mais nous avions une idée globale de la suite du planning tout en ayant anticipé les transports (ma co-voyageuse est la best pour ça. Ca compte énormément de savoir avec qui vous voyagez <3 !). Je vais donner suffisamment de détails pour que vous puissiez piocher les conseils qui correspondent à votre façon de découvrir un pays du bout du monde. Comme ça va être long, ce sommaire va pouvoir vous aider ! Nul doute que vous reviendrez plusieurs fois sur l’article du blog pour préparer votre voyage au Vietnam. Et si besoin, n’hésitez pas à m’écrire en commentaire ou sur Instagram.
Se rendre au Vietnam
Réserver ses logements
Préparer sa valise
Organiser soi-même, avec un guide, une agence ?
Itinéraire pour 20 jours
Les vaccins à faire
Se déplacer au Vietnam
Manger
Le budget pour 20 jours au Vietnam
La météo
Espèces et carte bancaire sans frais
Acheter une carte SIM
Voyager entre filles au Vietnam
L’accueil des vietnamiens
Les applis
Se rendre au Vietnam – Visa, billets d’avion, train
Fin février, un hiver un peu long, on a des envies d’ailleurs. D’Europe comme souvent, et pourquoi pas le Vietnam ? C’est un voyage que je projetais dans ma tête pour 2024 et puis… Au détour d’un dîner avec une amie, on booke nos billets en mars pour un départ début mai ! Donc autant dire qu’on n’a pas pris nos billets à l’avance. Mais même en regardant des dates plus lointaines, les prix A/R n’avaient pas l’air plus bas.
Nous sommes passés par Air France pour deux aller/retour Marseille – Hanoi en passant par Paris. A partir de l’aéroport Charles de Gaulle, le vol direct Paris – Hanoi est opéré par Vietnam Airlines pour une durée de 12h environ. Vos bagages sont donc pris en charge durant la correspondance. Les repas sont compris dans l’avion. Vous avez droit à un bagage en soute et deux cabines.
Attention, vérifiez bien les détails de votre vol avant chaque départ. Pour le retour, on nous avait décalé nos vols sans prévenir, le vol Paris – Marseille ne s’affichait plus sur notre parcours. Au final tout s’est bien passé, nos bagages sont bien arrivés à destination et nous aussi, mais ça fait des micro stress qu’on n’a pas envie d’avoir à l’autre bout du monde.
Pour un A/R classe eco Marseille – Paris – Hanoi pris deux mois à l’avance sur la période de mai (peu touristique), nous avons payé 959€ chacune.
Pour un voyage bas carbone et slow travel, il est également possible de rejoindre le Vietnam en train depuis Paris. Sissi et Vireak vont relever le défi fin juin 2023. En attendant, vous pouvez avoir une idée de l’itinéraire sur Mollow
Une fois le trajet France – Vietnam booké, il faut un visa pour entrer dans le pays. Les règles ont changé au 15 août 2023. Il est désormais possible de passer 45 jours (au lieu de 15) au Vietnam sans visa, et d’y passer 90 jours (au lieu de 30) avec visa. La règle étant toute nouvelle, il est conseillé d’avoir dans tous les cas son billet retour et une copie en anglais de cette nouvelle loi. On n’est jamais trop prudent ! Le visa coûte 25$ et est à prendre sur ce site. On dirait un faux site mais il n’a juste pas de webdesigner. Pas d’inquiétude, c’est bien un site officiel ! Renseignez bien vos prénoms comme indiqués sur le passeport, le bon sexe, les bonnes dates de voyage, ils sont intransigeants avec ça. Si vous n’avez pas encore booké votre première nuit, mettez une adresse d’un hôtel au pif, sur ça, ils ne sont pas regardants.
Si ça vous rassure, il y a aussi des sites ou agences qui s’en occupent pour vous.
Réserver ses logements
Nous avons réservé des homestays (comme des hôtels sauf que c’est géré par une famille de locaux) et des hôtels (bon bah… des hôtels quoi, avec des employés).
Nous avons réservé 80% de nos logements via Booking. C’est un indispensable en Asie, du moins, au Vietnam. C’est un très bon annuaire pour savoir où loger au Vietnam en filtrant par critères, avoir l’assistance Booking si besoin et avoir des réductions en étant Genius (+ les promos des logements car nous étions en basse saison). Pour des hôtels entre 18 et 35€ la nuit, un peu tous se valent question standing. Regardez donc bien les avis Booking. On regardait également les avis Google avant de réserver. Toutefois, faites vraiment attention lorsque la personne n’a laissé qu’un avis Google, c’est souvent un faux. Regardez les mauvais avis en premier pour être sûrs de votre choix.
On réservait d’un jour sur l’autre. En période peu touristique, c’est largement faisable, juste un peu fatiguant de se poser régulièrement sur son téléphone pour savoir où dormir le lendemain. Mais ça nous a permis d’ajouter le critère indispensable de la clim et piscine au fil du séjour car sous 48 degrès de ressenti, au final on en profite pas mal de son logement le temps que la grosse chaleur passe.
A noter que sur une dizaine de réservations, il n’y en a eu qu’une où on m’a prélevé directement l’argent sur mon compte. Sinon, tout se paie sur place, en espèce pour 95% du temps. Prévoyez toujours d’avoir suffisamment d’argent sur vous.
Pour le reste, nous sommes passées en direct. Whatsapp pour dormir chez l’habitant dans les montagnes, mail pour l’écolodge dans la forêt de cannelle et la croisière sur la baie de Lan Ha avec Parfum d’Automne.
Préparer sa valise pour le Vietnam au printemps / été
Le séjour approche, qu’est-ce qu’on met dans sa valise / sac-à-dos ? On m’avait prêté un sac de trek Decathlon de 60L. Le critère est qu’il soit assez pratique avec plusieurs compartiments facilement accessibles. Pour le plus gros compartiment, j’ai acheté des housses de trekking chez Decathlon pour séparer hauts, bas, sous-vêtements.
J’ai l’habitude de voyager en sac-à-dos pour des petites escapades, je voyage assez léger de manière générale. Ce sont toujours les chaussures qui prennent toute la place (et l’appareil photo, mais il était dans mon bagage cabine). Selon ce que vous avez l’habitude de prendre en voyage, ça peut être moins. Si c’est plus, ça va commencer à faire lourd ! Mon 60L pesait 10kg à l’embarquement. Il contenait :
- Haut : 1 t-shirt technique Columbia pour la rando qui sèche vite mais aussi protège des UV + 2 débardeurs fins Decathlon qui sèchent vite pour la rando également + 2 débardeurs et un t-shirt pour la ville + 1 chemise fluide + 1 polaire Columbia qui prend peu de place pour la montagne et les bus ultra climatisés + un Kway
- Bas : 1 pantalon technique Columbia résistant à la pluie et aux tâches (true story, il n’avait quasi plus de boue une fois la rando terminée !), 1 legging, 1 short de sport, 2 shorts fluide pour la ville
- sous-vêtements dont chaussettes de sport et 4 culottes de règle. Pour les femmes en voyage qui se posent la question, c’est pratique si vous avez de quoi la laver correctement (ce qui n’est pas toujours le cas en voyage un peu roots) et surtout d’avoir deux jours d’affilé à un même logement pour qu’elle puisse sécher car dans les pays humide, ça peut prendre des jours… Pour l’avion, on n’oublie pas les bas de contention ! Pas besoin d’être âgé ou enceinte pour en avoir besoin. Je les ai mis à l’aller, oublié au retour. J’ai eu des knackis au bout des pieds et des poteaux à la place des chevilles toute la journée. Prévoyez l’achat un peu à l’avance pour être sûrs qu’on ait votre taille à la pharmacie.
- Chaussures : 2 paires de baskets. J’aurais pu n’en prendre qu’une au final mais j’ai mis quelques jours à m’habituer aux Columbia Facet75 qui étaient plus techniques pour les rando avec un très bon amorti et bien étanches. J’ai préféré une seconde paire de sécurité au cas où. Une paire de Birk, des tongs (qui au final ne m’ont pas servi) et des chaussures pour aller dans l’eau (qui ont servi pour le kayak, histoire de dire que je ne les ai pas prises pour rien). Pour 3 semaines, une paire de baskets et une paire de sandales avec lesquelles vous pouvez marcher longtemps suffisent. Au pire, c’est le royaume des claquettes là-bas, vous trouverez une paire en plus s’il faut !
- Dans la trousse de toilette : je me maquille très peu mais alors avec la chaleur, ça se limitait à un coup de mascara tous les 5 jours et surtout la crème indice 50 teintée (chez Lierac). Crème 50 sur le corps aussi (qu’on a achetée sur place). On pense aux cotons lavables pour se démaquiller histoire de limiter ses déchets. Un shampooing, un gel douche, un savon de Marseille pour laver ses affaires et c’est réglé.
- Dans la trousse à pharmacie : j’ai l’habitude de me soigner avec les huiles essentielles donc j’ai pris mon indispensable en cas d’angine (merci la clim) et maux de ventre (règles & éventuelle tourista) : ravinstasa, tea tree, estragon, menthe poivrée, cyprès en cas de toux. Un baume du tigre blanc acheté sur place pour mal de gorge, rhume, mal de tête. Du doliprane et du smecta au cas où. On m’a aussi conseillé des capsules d’huiles essentielles de chez Pranarom pour le système immunitaire & voies respiratoires. Les deux sont aussi adaptées en cas de troubles digestifs. Pour les moustiques, de l’anti-moustique acheté sur place (mais c’est largement moins pire qu’une virée en Camargue niveau attaques de moustiques...). Au final, aucune tourista à déclarer. Un bon rhume / allergie à la clim’ pour moi. Tout ça a permis d’atténuer sur place. Et une fois l’air sec de France retrouvé, plus rien.
- Dans le sac-à-dos pour tous les jours : J’avais deux sacs-à-dos, celui qui m’a servi de bagage cabine et un plus fin Columbia pour les fois où j’avais juste besoin de mon appareil et une gourde. J’avais donc mon appareil photo Canon 5D mark IV avec objectif 50mm 1.4 (que j’ai le plus utilisé car plus léger) et le 24-70mm 2.8 et ses batteries et cartes SD.
Prenez un parapluie au cas où il pleuve. Mais surtout pour servir de parasol contre le soleil brûlant. Et bien-sûr sa casquette et son éventail !
La gourde Trail Series Hydro Flask, l’indispensable du voyage pour garder une eau au frais sous la chaleur, et pouvoir boire 700ml sans que ça pèse lourd. J’ai l’habitude des petites gourdes isothermes qui m’alourdissent le sac mais l’hydro flask trail change vraiment la donne. Je l’emmène tout le temps en reportage désormais. Il y a également la possibilité d’avoir un bouchon flex à paille intégrée qui permet de ne pas ouvrir sa gourde, bien pratique en rando.
Cette gourde n’a été remplie que d’eau en bouteille car il ne faut pas boire l’eau du robinet au Vietnam. J’avais également avec moi la gourde flasque filtrante LifeStraw que je n’ai finalement pas utilisé mais je le ferai sûrement pour un séjour en montagne par exemple. Si vous partez en voyage plus longtemps, ça reste un indispensable pour essayer de consommer un peu moins de bouteilles plastiques.
En bref, ne vous chargez pas mais prenez l’essentiel. Et si vous prévoyez des randonnées, prenez des marques de sport. Tous mes équipements habituels viennent de Decathlon et j’en suis très satisfaite. Mais je suis ravie d’avoir collaboré avec Columbia et Hydro Flask sur ce voyage. Ca m’a été super utile et la technique est vraiment au rendez-vous !
Organiser son voyage au Vietnam soi-même, avec un.e guide, via une agence de tourisme
Nous avons fait un mix des 3. Nous avons imaginé l’itinéraire et nous nous sommes débrouillées pour la plupart des transports.
Dans les montagnes, nous avons à Sapa comme à Cinnamon Ecolodge été accompagnées de guides. Au-delà d’être plus pratique pour découvrir les jolis endroits, c’est surtout l’occasion de discuter avec des locaux, découvrir leur culture, leur mode de vie. C’est vraiment ce que nous souhaitions en voyageant à l’autre bout du monde. Les niveaux d’anglais diffèrent. C’est toujours plus facile lorsqu’ils parlent bien anglais car c’est assez frustrant de ne pas toujours avoir les réponses à ses questions sur les coutumes locales. Mais c’est déjà trop chouette de réussir à communiquer un minimum. Ce sont seulement les nouvelles générations qui apprennent l’anglais à l’école. Les guides actuels l’apprennent grâce aux touristes, et c’est déjà super admirable ! Dans les zones touristiques comme Sapa, vous pouvez trouver des guides locaux et francophones. Ça enlève un peu le charme de l’immersion totale sans repère mais ça permet de tout comprendre.
Pour la croisière de 2 jours sur la baie de Lan Ha, nous sommes passées par l’agence francophone Parfum D’Automne. Très pratique pour la préparation du séjour. Sur place, c’est une équipe de vietnamiens qui parlent vraiment très peu anglais et français. Avoir un personnel bilingue régulièrement sur l’eau est assez compliqué. Pour y remédier, l’agence vous envoie par mail un guide PDF en français pour comprendre ce qui vous entoure et quel sera le programme de votre croisière.
En bref, tout organiser soi-même peut être un peu fatiguant car pas toujours facile de composer avec les horaires de bus, train, de faire des choix optimaux, de trouver l’endroit où prendre son bus etc. Se « reposer » sur l’organisation du guide ou de l’agence soulage sur les 3 semaines de voyage. A refaire, je réserverais peut-être un peu plus d’excursions avec un.e guide. On a hésité à certains endroits à mi-parcours mais la chaleur était tellement difficilement supportable toute la journée qu’on ne se sentait pas d’avoir un programme fixe sur toute une journée.
Notre itinéraire pour 20 jours au Vietnam
Quitte à partir à l’autre bout du monde, autant prendre le temps de s’immerger. 15 jours semble un minimum pour voir une bonne partie du pays. 3 semaines sont idéales pour avoir le temps de voir beaucoup de choses, sans s’épuiser totalement. Bien-sûr, plus longtemps vous pouvez rester (jusqu’à la limite du VISA), mieux c’est. On a choisi de se concentrer sur le Nord et le centre pour ne pas trop courir mais quand même avoir un bon aperçu du pays pour une première. A refaire, je me concentrerais uniquement sur le Nord avec Tam Coc comme point le plus bas.
Jour 1 : Hanoi, la capitale
Jour 2 : bus Hanoi – Sapa + nuit à Sapa chez l’habitant
Jour 3 : Sapa + nuit à Sapa centre
Jour 4 – 5 – 6 : Cinnamon Ecolodge entre Sapa et Ha Giang
Jour 6 : trajet Cinnamon – Hanoi + nuit à Hanoi
Jour 7 : trajet Hanoi – Cat Ba + nuit sur la jonque de Parfum d’Automne dans la baie de Lan Ha
Jour 8 : trajet Cat Ba – Tam Coc
Jour 9 : Tam Coc Ninh Binh, la baie d’Along terrestre
Jour 10 : Tam Coc + bus de nuit Tam Coc – Phong Nha
Jour 11 : Phong Nha, le parc national
Jour 12 : Phong Nha + bus Phong Nha – Hué
Jour 13 : Hué, la cité impériale
Jour 14 : Train Hué – Da Nang + nuit à Hoi An
Jour 15 – 16 – 17 : Hoi An, la jolie ville du centre du Vietnam
Jour 18 : avion Hoi An – Hanoi + nuit à Hanoi
Jour 19 – 20 : Hanoi
Pour le détail complet de l’itinéraire de 3 semaines au Vietnam, rendez-vous sur l’article dédié
Ce circuit est idéal en mai bien que la chaleur soit très très pesante. Si vous vous demandez quelle est la meilleure période pour visiter le Vietnam, en dehors du critère de la saison des pluies (qui ne veut plus trop rien dire désormais), faites en fonction des rizières. Quand elles sont vertes, c’est vraiment sublime ! En mai, du Nord au centre, nous avons pu voir toutes les étapes de la culture du riz, de la plantation à la récolte.
Les vaccins à faire pour le Vietnam
C’est une question qui revient souvent sur les forums de voyageurs. Officiellement aucun vaccin n’est obligatoire. Nous n’en avons fait aucun avant de partir.
Question moustiques, on a acheté un anti moustique là-bas. On s’est fait piquer, mais c’est pas forcément pire qu’un soir en Camargue. Ca gratte moins longtemps en tout cas !
Si le Vietnam n’est qu’une étape de votre plus long voyage en Asie, des vaccins seront sûrement très conseillés voire obligatoires.
Se déplacer au Vietnam
Le transport sera l’élément primordial de votre voyage au Vietnam. La voiture se démocratise de plus en plus, le réseau autoroutier évolue grandement. Toutefois, toutes les zones ne sont pas super accessibles. C’est ce qui va notamment cantonner votre séjour aux zones « touristiques » et surtout vous apprendre le lâcher prise sur les horaires.
Le Vietnam en bus
Nous avons essentiellement voyagé en bus au Vietnam. On a tout fait : le bus couchette confort, le bus couchette très très roots local, le bus couchette de nuit, le bus assis plus étroit que les sièges Ryanair, le mini bus pendant des heures. On ne savait jamais trop à l’avance quelle tête allait avoir notre bus. On savait plus ou moins (souvent moins) où il fallait le prendre. Jamais vraiment combien de temps ça allait durer. Parfois c’était long, avec beaucouuup trop de clim, trop étroit, pas toujours optimal pour voir les paysages mais c’était TROP bien ! Une vraie expérience en soi.
Notre moment préféré : l’arrêt dans les « routiers ». Des genres de grands hangars où s’arrêtent les bus. On trouve beaucouup de bêtises sucrées (ça devenait notre passion de tester un truc nouveau à chaque fois), de quoi manger local du genre une soupe pho et des toilettes (parce qu’on a eu qu’un bus avec toilettes..).
Notre trajet le plus court a duré 3h, le plus long 7h. Nous avons quasi tout réservé sur 12go, l’appli / site indispensable pour vos transports en Asie. Deux trajets étaient pris en charge par Parfum d’Automne avant et après la croisière, et à Tam Coc nous sommes allées dans une agence pour réserver notre bus de nuit jusqu’à Phong Nha. Faites 2/3 agences, elles sont généralement à côté, et vous en trouverez une moins chère.
Le Vietnam en train
Nous l’avons pris qu’une fois pour aller de Hué à Da Nang. Il s’agit d’un train de la réunification qui relie Hanoi (et passe par la fameuse Train Street) à Ho Chi Minh. Un train très symbolique qui longe des endroits sublimes.
Pour plusieurs trajets comme pour aller à Sapa, nous aurions pu prendre le train de nuit. C’est aussi un mode de transport très répandu pour le Vietnam surtout pour économiser des nuits et perdre moins de temps le jour dans les transports. A vous de voir selon vos envies et si ça coûte plus ou moins cher que le bus 🙂 S’il y a un train qui fait votre route, 12go vous l’indiquera.
Le Vietnam en moto
Sûrement le moyen de visiter le Vietnam le plus librement, pour un roadtrip des plus authentiques. Aucune de nous 2 ne conduit de deux roues en France donc nous n’avons pas pris de risque. Mais dans certaines campagnes, ça aurait été bien mieux de louer un scooter (souvent les hôtels/homestays en louent) pour pouvoir mieux s’y perdre. A vélo, on fatiguait vite avec la chaleur. Ne pas conduire de moto/scoot nous a aussi fait faire une croix sur Ha Giang Loop, LE coin que tout le monde visite en ce moment avec une route sublime et des rizières en terrasse.
Attention toutefois, les loueurs ne sont pas regardants mais il faut le permis international pour être en règle. La police ne rigole pas, et votre assurance non plus en cas de souci.
Sinon, le Vietnam est le pays du scooter. A deux, à trois, à 5, à charger des trucs énormes… En ville c’est un peu le chaos, mais dans les campagnes, ils roulent assez doucement donc c’est plus rassurant.
Le Vietnam avec un driver
La solution si vous voulez quand même être en deux roues et ne pas conduire vous. On a hésité pour Hué à Hoi An où la route a l’air sublime mais trop chaud, trop de sacs (on avait déjà testé sur des petites portions où nos hôtes nous ramenaient en moto)… On a opté pour le train. Mais il y a pas mal de drivers disponibles pour des courts ou longs trajets. Idem pour avoir un driver en voiture, surtout si vous voyagez avec des enfants. Je ne me suis absolument pas renseignée, mais ça existe 🙂
Manger
En voyant nos stories, nos proches ont eu l’impression qu’on n’avait fait que manger. C’est pas totalement faux. La cuisine vietnamienne fait partie intégrante de la culture du pays. Comprendre leur façon de cultiver, s’approvisionner, manger permet de mieux appréhender le pays.
Les adresses où manger au Vietnam
Ce paragraphe n’est pas une liste de bonnes adresses, j’en parlerai mieux dans l’article dédié à chaque lieu. Mais juste un conseil : mangez dans la rue ! Sur les minis tabourets en plastique, là où c’est rempli de locaux, où vous ne verrez jamais de couverts mais des baguettes à prendre dans le pot commun. Là où vous n’avez le choix que d’un plat donc on ne vous demande pas ce que vous voulez et vous êtes servis en 3mn d’un plat ultra savoureux.
La chaîne du froid est un concept au Vietnam. Pour avoir fait pas mal de marchés, la viande ne voit jamais le frigo, même sous 48 degrès de ressenti. Mais dans tous ces resto de rue, la viande et produits de la mer sont frais du jour. Il n’y a pas vraiment d’odeur désagréable sur les marchés, signe de la fraîcheur des produits. En revanche, dans les restaurants plus classiques, il y a des frigos, les produits ne sont pas forcément du jour, et c’est là où vous avez le plus de risques d’être malades finalement.
Outre mon énorme passion pour ces minis mobiliers colorés en plastique, les resto de rue ont été nos meilleures adresses. Elles sont généralement pas très bien répertoriées sur Google Maps. Nous avons trouvé de super adresses de rue grâce à l’Instagram de Will in Vietnam. C’est un expatrié au Vietnam. Ca nous garantissait de bonnes adresses locales mais tout de même adaptées à nos palais d’occidentales. Par exemple, les resto de rue très très locaux cuisinent des parties de l’animal dont on n’a pas l’habitude. On a été assez aventurières sur les dégustations, mais l’estomac de porc par exemple, c’est non merci 🙂
On a également fait quelques restaurants au sens plus classique, installées sur des chaises et tables à hauteur d’adulte, avec un menu. Il y en a eu des très bons, mais ce n’est pas la même expérience.
Les spécialités vietnamiennes à ne pas manquer
On en a testé pas mal. Mon amie plus que moi car les produits de la mer ne sont pas ma passion. J’ai quand même goûté quelques plats aux crevettes (bien mixées histoire de me faire croire que c’est autre chose que des crevettes). En vrac, par zone géographique, quelques spécialités à goûter :
- Le bun cha. LE plat du séjour. Porc grillé, vermicelles de riz, crudités, herbes aromatiques, petite sauce. Maxi régal ! A manger dans les resto de rue à Hanoi, mais aussi dans une super adresse de Tam Coc à retrouver dans l’article dédié
- Bun thit nuong, même base que le bun cha sauf que c’est plutôt une spécialité du Sud. On en a mangé de très bons entre Hué et Hoi An.
- Le banh mi, le sandwich vietnamien. On en trouve un peu partout dans la rue notamment à Hanoi. A Hoi An, il y a 2 institutions et un peu moins connu. Je vous donne l’adresse dans l’article dédié mais vous pouvez faire l’impasse sur Banh Mi Phuong, surcôté !
- La soupe pho, que les vietnamiens mangent au petit déjeuner. Un bouillon à base de cannelle et autres épices (pas piquantes), des herbes aromatiques, du boeuf finement tranché et des nouilles de riz un peu plus larges et épaisses que celles du bun cha. A déguster avec du citron vert. Excellent !
- Les nems, pas besoin de vous en dire plus, vous visualisez. Juste qu’on en a jamais mangé des similaires. De resto en resto, chacun a sa recette, sa galette de riz, sa garniture. Faut tout tester donc ! Idem pour les rouleaux de printemps (l’encas idéal pour 48 degrès!)
- Banh xeo, des crêpes à base de curcuma avec porc et crevette qui ressemblent à une omelette mais en fait non
- Cao lau, la spécialité de Hoi An. Des vermicelles qui n’existent que là-bas, de la viande de porc, de la peau de porc frite pour le crousti, des légumes crus, un petit bouillon. Les nouilles sont originales mais ça reste bien moins savoureux qu’une soupe pho
- Mi Quang, spécialité du centre également. Un peu comme le Cao Lau sauf que les nouilles sont plates et le crousti vient d’un crackers de riz et sésame
- Bun Bo Hué, à ne pas confondre avec un bo bun qu’on mange en France. Celui-ci est dans un bouillon épicé avec des morceaux de viande un peu hardcore… On a à peine goûté. En revanche, à Hanoi, on a mangé chez Bo Bun Nam Bo, un bun bo identique à ce qu’on trouve en France. Toutefois, la viande est marinée différemment
- Banh Cuon, des crêpes / raviolis à base de porc et champignons noirs servis avec de la mortadelle vietnamienne. J’adore ça mais grand regret de ne pas en avoir mangé là-bas. Les vietnamiens les mangent au petit-déjeuner, et on a mal géré le timing pour en manger au déjeuner. Une bonne raison d’y retourner !
Chaque région que vous visiterez aura sa spécialité. Comme la chèvre à Ninh Binh (pas de grand intérêt mais ça reste une spécialité à tester). Renseignez-vous avant, allez dans les restaurants de rue, dans les petites échoppes ambulantes des marchés pour goûter les spécialités (voire curiosités) sucrées. Bon ap !
Besoin de plus de précisions ? N’hésitez pas à m’écrire en message privé pour préparer votre voyage au Vietnam
Manger végétarien au Vietnam
La viande est ancrée dans la culture vietnamienne. C’est une immense preuve de respect que de vous servir de la viande au repas. Chaque plat vietnamien est équilibré avec une viande ou poisson ou tofu, crudité, riz ou vermicelles de riz, petite sauce, du petit dej’ au dîner. Honnêtement, la viande grillée, marinée, est ce qui donne toute la saveurs aux plats. Sans ça, vous risquez de passer à côté. Les plats seulement de légumes sont rares, à l’exception du riz frit végétarien. Quelques plats sont à base de tofu (le vrai asiatique bien épais, pas le tout fin qu’on trouve en magasins bio).
Dans les villes plus adaptées aux touristes comme Hoi An, il y a des restaurants végétariens voire vegans. Ailleurs, manger végétarien sera un peu plus compliqué ou moins savoureux.
Et la tourista ?
Ayez juste le bon réflexe de regarder les avis avant d’aller dans un restaurant qui ne vous inspire pas trop, de ne pas trop manger de crudités et surtout faites attention aux glaçons. S’ils ont un trou au milieu, c’est que ce sont des glaçons industriels donc avec de l’eau potable. Si non… A vos risques et périls 🙂
Le budget pour 20 jours au Vietnam
En plus des billets à 959€ A/R, nous avons payé 1763€ à deux. On mangeait pour 4 à 9€ (grand max, dans des resto qui ne sont pas des resto de rue) à deux, on buvait pour 4 à 5€ (essentiellement des fresh coconuts et des jus mais ça revient aussi « cher » que manger). On était sur une moyenne de 25€ la nuit. Le plus coûteux a été le transport, notamment quand on a dû prendre des taxis pour s’éloigner un peu dans les campagnes car trop loin à vélo et qu’on ne conduisait pas de deux roues. Dans les villes, si on devait se déplacer autrement qu’à pieds ou vélo, on utilisait l’appli Grab (équivalent de Uber) et la course revenait à peu près 2€.
Il est possible de faire encore moins cher en dormant dans des logements à plus petit budget et en prenant plus de transports de nuit. Ou au contraire, de se faire davantage plaisir sur des logements car comparés à la France, ça reste vraiment pas cher pour une nuit luxueuse. Mais c’était pas l’esprit de notre séjour.
La météo en mai au Vietnam du Nord au centre
Je ne sais pas pourquoi, avant de partir, j’avais compris que le Vietnam était un pays où la température n’excédait pas les 25-30 degrès malgré un climat humide. A peine les pieds mis sur le sol vietnamien, j’ai vite compris qu’on allait vivre comme dans une serre tropicale bien chaude. Ca a été confirmé par les 42 à 48 degrès de ressenti sur les 2/3 du séjour. Il fait donc méga chaud bordel !
En gros, prenez quand même une petite veste pour les montagnes le soir et la clim beaucoup trop forte. Sinon, attendez-vous à avoir très très chaud, à ajuster votre programme en fonction de ça car rien que de rester assis.e dehors vous fatiguera et vous fera suer, à réserver des logements avec piscine (même si c’est plutôt un bain chaud qu’une piscine rafraichissante).
Quant au début de la saison des pluies annoncé en mai… Comme partout, le changement climatique fait qu’on ne peut plus trop s’y référer. On a eu 10mn de pluie en 3 semaines du 7 au 27 mai 2023. Ca peut changer d’une année sur l’autre…
Difficile de connaître le vrai temps qu’il fera. C’est assez peu fiable sur le soleil / nuages / pluie mais sur les températures (j’insiste, regardez uniquement la température ressentie), l’appli Accuweather ne s’est jamais trompée.
Changer ses euros en dongs ou payer par carte bancaire sans frais
Au Vietnam, on paie en dongs. Un des premiers vietnamiens avec qui on a échangé nous a dit « tout le monde est millionnaire ici« . En effet, 1 million de dongs correspond à environ 38€. Vous aurez donc régulièrement des millions sur vous !
Pour avoir de l’espèce, vous pouvez échanger vos euros dans des bijouteries à Hanoï, notamment dans la rue des bijoutiers, rue Hang Bac. Si vous souhaitez retirer sans frais, pensez à la carte bancaire Boursorama. J’avais droit à 3 retraits sans frais et des paiements en CB illimités. Attention, dans les distributeurs, vous êtes souvent limités à 3 millions de retraits. Privilégiez les distributeurs ATM et VietInBank pour être sûrs de ne pas avoir de frais. J’ai également pu avoir de l’espèce une fois à Tam Coc dans une supérette ATM. J’ai payé par CB un gros montant que la personne m’a rendue en dongs. Si vous n’avez pas de compte Boursorama, vous pouvez bénéficier de mon parrainage pour gagner au moins 100€ sur votre compte. Le montant varie selon les périodes d’offres de parrainage Boursorama.
Au quotidien, l’appli Currency vous aidera à faire la conversion en euros & dongs (valable pour n’importe quelle devise. Je m’en sers dans tous les pays qui n’ont pas l’euro).
Acheter une carte SIM au Vietnam
A moins d’avoir un forfait international, il vous faudra acheter une carte SIM pour la durée de votre voyage. Beaucoup conseillent de la prendre chez Viettel. Je l’ai prise dans une petite boutique à Hanoï, elle a fonctionné tout le long du voyage avec 4GO par jour. L’idée n’est pas de passer son voyage sur son téléphone mais d’avoir de la 4G partout pour envoyer des messages par Whatsapp aux hôtes & taxis, pouvoir avoir le GPS, appeler avec son numéro vietnamien (même si on vous raccrochera sûrement au nez quand vous parlerez anglais) sont quand même un confort. La carte SIM durait 20 jours. On en a pris une pour deux à 8€.
Voyager au Vietnam entre filles
Le Vietnam est un pays ultra safe. Nous ne nous sommes jamais senties en danger. Les seules frayeurs que nous avons eu en rentrant le soir, c’était par rapport aux rats et cafards. Aucun souci pour voyager entre filles au Vietnam ! Préparez-vous juste au fait qu’on vous demande assez souvent si vous avez un mari. Au Vietnam, on se marie autour de la vingtaine. Alors forcément, ça les intrigue !
L’accueil des vietnamiens
Avant de partir, nous avions lu beaucoup de retours d’expérience comme quoi les vietnamiens étaient agressifs, arnaqueurs, ne pensaient qu’à l’argent. Les vietnamiens sont pudiques, sont sortis de la guerre il y a peu, travaillent énormément, restent souvent silencieux face à la barrière de la langue. Donc ce ne sont peut-être pas les plus accueillants de l’Asie. Mais nous n’avons eu que des bonnes expériences, de bonnes rencontres. Des attentions trop mignonnes, des gens extrêmement bienveillants surtout quand on était les seules étrangères. On a été touchées plus d’une fois par des gestes, des sourires, des compliments.
Quant au marchandage, ce n’est pas réservé qu’aux touristes. Ils tentent même entre eux de gonfler les prix. C’est juste culturel; ce sont les rois de la vente sans avoir besoin d’école de commerce !
Les applications à télécharger avant de partir du Vietnam
- Grab, le Uber de l’Asie pour réserver taxi et moto
- 12go pour réserver vos transports en commun
- Booking pour réserver vos logements ou avoir la trace de ce que vous avez réservé en amont. Si vous n’avez pas encore de compte, rdv par ici !
- Whatsapp pour pouvoir communiquer avec vos hôtes, taxis etc
- Accuweather pour la météo (enfin, juste la température ressentie)
- Currency pour connaître les conversions des devises
- Google Translate… Je sais pas trop. On n’a jamais réussi à se comprendre grâce à ça !
- Tricount, utile pour faire les comptes quand vous voyagez à plusieurs mais aussi juste pour savoir combien vous coûte le voyage en répertoriant toutes vos dépenses
- Boursorama si vous avez la carte, si jamais vous devez augmenter le plafond de retrait. Et si besoin de créer un compte pour ne pas avoir de frais de banque en voyage, on pense à mon lien de parrainage
- Air France, si c’est la compagnie par laquelle vous avez réservé votre vol. Ca nous a permis de savoir que notre vol retour était décalé…
Vous voilà prêt.e.s à découvrir ce merveilleux pays qu’est le Vietnam ! Si des questions restent sans réponse, n’hésitez pas à les poser en commentaire ou à m’écrire sur Instagram. Des groupes Facebook de voyageurs au Vietnam aident pas mal à préparer son séjour.
Bon voyage !