A chaque fois qu’une édition de Marsatac se termine, on attend avec impatience l’année suivante, que ça recommence. Ce 17e festival, nous l’attendions encore plus, car il allait être spécial. Après trois mois à construire un beau partenariat, nous voilà, au complet, à fouler le sol de notre Friche bien-aimée, allant de scènes en scènes, pour deux soirées assez particulières.

Samedi soir, 21h30, nous avons rendez-vous avec Gabriel. Gabriel vient de Caen, il a 23 ans, il est doux et drôle, il est pote avec Fakear et Dream Koala. Le Gabriel que nous allons voir n’est autre que Superpoze.
Véritable coup de coeur à Marsatac en 2013, toujours autant séduites à la sortie récente de son premier album Opening, nous l’avons rencontré pour lui poser quelques questions.


Superpoze, l’interview

EMB : Nous étions déjà venues te voir jouer en 2013 à Marsatac. Quel souvenir gardes-tu de cette venue ?
Superpoze : C’était ma première fois à Marseille pour ma première tournée. J’en garde un super souvenir. l y avait de supers artistes. Je me souviens que j’avais joué sur le même plateau que Cashemire Cat. Ca s’était super bien passé.
En 2013, tu disais ne pas encore être arrivé à transmettre un message dans tes EP. Est-ce le cas aujourd’hui avec l’album Opening ? 
C’est aux gens à le dire. Avec les EP c’est différent car ce sont des compilations de titres que je mets bout à bout. Je vais créer par exemple une vingtaine de morceaux et n’en garder que 4 ou 5. L’album au contraire est pensé comme quelque chose de narratif. Ensuite, l’émotion appartient à celui qui l’écoute.
Comment transmet-on un message ?
Tout dépend de la culture. Quelqu’un qui est né la même année que moi, a les mêmes références que moi va normalement avoir les mêmes sensations selon si une mélodie évoque la mélancolie, l’achèvement, la réussite… 
Justement, parmi tes références, qu’est ce qui t’inspire le plus ? 
Il y en a trop ! Tout m’inspire. La musique, le cinéma, la peinture… Je m’inspire aussi beaucoup d’artistes comme John Hopkins ou alors Satie, Debussy (Gabriel a fait une formation classique). A 14-15 ans, j’ai découvert le surréalisme en peinture. Utiliser des éléments du réel m’a fasciné. C’est quelque chose qui m’a beaucoup marqué. Et le cinéma aussi… Mes références sont partout en fait.
Ta musique est très planante, comme une invitation au voyage. Si tu devais emmener ton public en voyage, ça serait où ?
Ah ! On m’a jamais posé cette question ! Où emmener les gens qui m’écoutent… ? Je reviens de la biennale de Venise. J’aimerais bien emmener les gens là-bas. Ou alors à Tokyo. C’est un voyage qui m’a traumatisé mais vraiment dans le bon sens du terme. C’est quelque chose qui m’a retourné et que j’ai envie de partager. Tu sais c’est comme les livres. Quand je passe devant une librairie, j’achète toujours deux-trois livres et je les ai toujours sur moi pour donner aux gens. 
Et tu ne nous as rien ramené !
Non ! Mais j’y penserai pour la prochaine fois à Marseille…
Cet après-midi, tu étais en concert Silent à l’Alcazar. Comment as-tu ressenti cette forme originale de jouer ?
Je ne suis pas lassé mais je trouve qu’on est prisonnier du principe de diffusion depuis une cinquantaine d’années. Aux concerts, on semble condamnés à la scène avec le public en face. Tout à l’heure, les gens ne se sont pas émancipés de ce principe et je trouve ça dommage. J’aurais aimé qu’ils partent se balader dans la bibliothèque, fassent autre chose tout en écoutant ce qu’il y avait dans leur casque. Ils ne se sont pas émancipés de ce principe de scène, ils sont restés en face à me regarder et je le regrette. J’ai envie de sortir de ce schéma. Il y a des groupes qui le font comme la Colonie de Vacances. Il y a une salle, 4 petites scènes avec 4 groupes et des gens au milieu. Les notes des instruments viennent de toute part, le public ne sait pas où donner de la tête. Et ça, ça m’intéresse. 
Ce qui nous emmène à la prochaine question… Dans quel lieu insolite aimerais-tu jouer ?
Je sais pas… Je recherche plus des expériences. Par exemple, demain je joue à New York sur un toit. Je sais qu’il y aura un beau coucher de soleil face à moi. Ca sera une vraie expérience.
Ta musique est aérienne, planante… Est-ce que tu penses qu’elle plairait aux extra-terrestres ?
S’ils aiment voyager oui ! Mais peut-être que si on ne les a toujours pas découvert c’est qu’ils veulent rester sur leur planète. Ils ne doivent pas trop avoir envie de voyager…
Paris, Marseille ou Caen ?
Paris ! C’est vraiment une ville magnifique avec plein de choses à faire, de belles choses à voir, une super ambiance. C’est génial d’habiter à Paris, j’adore cette ville.
Superpoze ou Superman ?
Superpoze parce que le slip Superman j’ai un doute…
French Touch ou French Kiss ?
French kiss ! 

Superpoze, le live

23h, il est temps d’aller le voir sur scène. On retrouve alors la même douceur perçue lors de notre interview. Ses morceaux sont adaptés au live avec quelques voix supplémentaires et de bons enchaînements mais gardent la même délicatesse. Il ouvre le bal à la guitare avec Opening.
Derrière Superpoze, il y a des barres lumineuses et scintillantes pour éclairer un peu cette salle sombre. Il nous emmène vers sa Super(Poze!) galaxie.
Ce n’est pas vraiment le genre de concert qui vous fait lever les bras. Plutôt les onduler. Le public hoche la tête comme pour acquiescer ce son qui le transporte.
L’heure passe à toute vitesse et referme la parenthèse planante, laissant le public atterrir doucement avant de retrouver les notes technoïdes des autres groupes programmés ce soir-là.
C’était différent de 2013 où je me souviens m’être beaucoup plus agitée. Mais c’était beau. C’était aérien.
Pour les parisiens, ne le manquez pas à la Gaîté Lyrique le 26 novembre ! 

Marsatac 2015

Avant de vous quitter en images pour vous donner un aperçu du reste du festival, quelques éléments marquants : 
x On a eu notre photo avec Rone
x La salle investie spécialement pour Marsatac 2015, le Club, était juste géniale. On avait l’impression d’être dans un épisode de Trax
x Salut c’est Cool ! sont vraiment trop barrés mais vraiment énormes en live
x Club Cheval aussi, c’était vraiment une bonne surprise
x Le reste de la prog’ était très techno rave énervée. On a pas forcément adhéré à tout mais le public savait ce qu’il allait voir et l’ambiance était à chaque fois au rendez-vous, dès 22 heures
x Brodinski c’est cool, enfin surtout ses remixs hip hop
x Les frites du Hot Dog New Yorkais sont vraiment TROP BONNES (testées deux fois à 2h du mat’)
x J’ai remporté deux fois le concours de hula hoop organisé par Guinguette Prod (oui, c’est un peu une fierté !)
x Les gens étaient vraiment trop plein d’amour. On s’est jamais fait autant de potes en deux soirs
x La Friche c’est vraiment le meilleur endroit du monde. Un peu comme un monde à part
Le Club
Audion

Rone < 3

Joris Delacroix

Joris Delacroix

Brodinski

Brodinski

Club cheval

My girls

Boris Bejcha

Boris Brechja

Salut c’est cool

Salut c’est cool
On tenait aussi à remercier Anais, chargée des partenariats et E-RP qui a juste été au top et avec qui on a pu monter un vrai partenariat. M.E.R.C.I.
C’était comment pour vous Marsatac ?
Julie

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