Les 5 et 6 septembre, résonnaient tout autour du Mucem les sons électro du festival Acontraluz.
Après avoir commencé l’été au pied du Mucem avec le festival Believe in Marseille, j’avais hâte de refaire un festival dans ce cadre magnifique pour clôturer l’été.
Comme son nom l’indique, En Mode Bonheur est notre lieu d’expression où l’on ne parle que de ce que l’on aime. Cet article là sera un peu différent. Parce que parfois, il faut dire les choses, même négatives. Surtout lorsqu’un événement n’en est qu’à sa première édition. On ne sait jamais, ça peut toujours servir…
Cela dit, tout ce qui suivra est purement subjectif.
Acontraluz, c’était pas la loose mais…
Avec Brodinski le vendredi, Synapson, Fritz Kalkbrenner, Joris Delacroix le samedi, jour où j’étais présente, la programmation s’annonçait plutôt prometteuse. Une bonne line-up électrique pour clôturer trois mois de festivals estivaux. Sauf qu’en y réfléchissant bien, ceux qu’on considère comme des têtes d’affiches n’ont rien fait de fou depuis quelques années.
Exemple criant : John Dahlback.
Everywhere, c’était un peu Le son de nos années lycées avec mes meilleures amies. Sauf que depuis, soit depuis 5 ans, on n’avait plus trop suivi son évolution musicale. ERREUR. Le DJ Suédois nous a livré un set d’1h30, du pur son clubbing beaucoup trop énervé et répétitif. Après avoir massacré du Lana Del Rey et du Mickael Jackson, il a même réussi à gâcher son propre morceau, Everywhere. Encore une fois, cet avis est totalement subjectif. Une partie de la foule semblait être ravie. Toutefois, à la fin des 1h30, on n’a plus entendu de sifflements que d’applaudissements.
Du coup, après ça, difficile de se remettre dans l’ambiance et d’apprécier le Dj Set de Fritz Kalkbrenner. Dommage. Un simple switch dans la programmation aurait sauvé la fin de soirée.
Toutefois, mention spéciale pour Joris Delacroix qui s’est très bien défendu et a su lever (les bras de) la foule. Très bonne surprise également pour Amine Edge & Dance, de retour dans leur ville natale pour un très bon set. Côté effets visuels, les belles images de Marseille lors de leur set ont plu à l’unanimité. Quant à Synapson, un de ceux qu’on voulait le plus voir eh bien… Bof bof. Beaucoup trop calme. Sa programmation à 20h30 était finalement au bon horaire.
Le lieu se prête toujours autant à ce genre d’évènements. Au pied du Mucem, avec une vue panoramique sur la Major, le Pharo, la mer, Notre Dame en fond… Magique.
Côté organisation, c’était bien rodé pour une première édition : un service de sécurité important, une très grosse équipe de serveurs & organisation. Du monde, beaucoup, mais comme il faut, sans être les uns sur les autres et ça, c’est très appréciable !
Niveau prix, une entrée honnête à 25€ en prévente. Parait-il à 40€ le jour même mais bon, si ya des préventes c’est pas pour rien, faut s’y prendre à l’avance. Côté conso’, 4€ le Coca euh bon… Voilà. L’immense bar ne sert que de la bière. Pour les alcools forts, il faut trouver le second. Côté food, c’est pas donné non plus. 6€ les sandwichs/panini/hot dog… De quoi regretter l’excellent Bô Bun de Solidays à 5€…
En fait, voilà où réside le problème d’Acontraluz et pourquoi je reste sceptique. On ne peut pas prétendre être un festival lorsqu’il y a un carré VIP et qu’en plus ce carré est aussi grand que l’espace pour le public « lambda ». Cet espace VIP scinde le festival en deux. Les festivaliers, les vrais, venus pour le son, bras en l’air en face de la scène. Et les autres. En talons, chemise, pointus, cocktail à la main, papotant avec les amis sur fond de son électro.
En y regardant de plus près, la dénomination du Acontraluz était « Open Air Electro Club Party ». Et là, on comprend mieux et la qualification est plus juste. Ces 5 et 6 septembre, le parvis du Mucem se transformait en boîte en plein air, non en festival.
Pour avoir fait pas mal de soirées électro, ce que j’aime, c’est qu’on y vient à la cool, pour écouter du son. L’ambiance est toujours très bonne, décontractée, parfois un peu trop perchée mais c’est ça qui fait leur charme. On y vient pour écouter des artistes, ressentir la pression monter aux meilleurs moments des sets des DJ. Pas pour se montrer et boire un coup avec ses potes en mode club lounge.
Si l’ambiance de ce carré ne m’a pas du tout plu ou du moins si je l’ai trouvée totalement inappropriée pour un événement qui est censé être un festival, la vue sur la scène était vraiment parfaite. Même si, l’avantage du parvis du Mucem est, que où qu’on soit, on voit vraiment bien les artistes.
Voilà, maintenant c’est dit. Malgré ça, Acontraluz restera une chouette soirée avec des artistes sympas dans un lieu magnifique. Je regrette simplement la présence trop importante de ce carré qui donnait plutôt l’impression d’être à la boîte marseillaise Le Bazar (lieu d’after du Acontraluz) mais en plein air. Mon tort est peut-être que j’étais trop restée bloquée sur le Believe in Marseille qui a certes accueilli 2 voire 3 fois moins de public mais dont l’ambiance était digne de Coachella (à quelques choses près hein). Ou bien, le public du vendredi et du samedi soir n’était pas le même et je suis tombée le « mauvais » jour.
Quoiqu’il en soit, ce premier essai est plutôt pas mal et on ne peut qu’encourager ceux qui prennent l’initiative de créer de nouveaux rendez-vous musicaux à Marseille.
Prochain événement pour faire plaisir à nos oreilles : dès le 25 septembre pour la 16e édition de Marsatac !
Et vous, qu’avez-vous pensé du festival ?
Julie
2 commentaires
Je regrette de ne pas avoir pu y assister mais ton article permet d'avoir un autre regard sur cet "évènement incontournable".
C'était à voir, ne serait-ce que pour juger par soi même et parce que la soirée était quand même globalement très cool. Par contre, "incontournable"… Le terme était peut-être un peu fort haha !
Bises,
Julie