Vous avez pu le voir sur Instagram & Twitter, cette année, mon coup de cœur Mode est allé à la jeune française Sophie Harand.
Comme l’année dernière, j’ai voulu attendre d’assister au défilé avant d’aller voir les pièces de plus près aux showrooms des créateurs car « un vêtement, c’est de la 3D » comme l’a dit une des festivalières.
Après le passage de plusieurs lauréats, c’est au tour des modèles de Sophie de défiler. Un mannequin débarque sur le catwalk avec des lunettes futuristes, un sac à dos géométrique, des genouillères. Ca surprend. Le public rit d’étonnement puis semble séduit. En tout cas, je le suis !
La collection est pour homme mais le modèle pour femme, créé pour le prix Chloé, est tout aussi réussi.
Le lendemain, je file sous la tente des showrooms pour découvrir ça de plus près.
Sophie est toute jeune et toute mignonne. La parisienne est sortie de l’école des Arts Décoratifs en 2013. Designer d’objets avant tout, elle crée à partir des matières et veut que ses pièces soient portables. En effet, les coupes et les couleurs sont simples mais recherchées comme le ciré blanc ouvert dans le dos. Lorsqu’une journaliste évoque une inspiration Courrèges, elle rougit.
Sac à dos en bois, short en feuilles de pierre… Le travail sur les matières est impressionnant !
Si Sophie n’a remporté aucun prix, nul doute que sa belle collection n’est pas passée inaperçue !
Anna Bornhold |
Collection d’Annelie Schubert, gagnante du Grand Prix |
Wieke Sinnige |
La finlandaise Satu Maaranen |
Yiyu Chen |
Allez, une dernière photo de Karl, parce que je ne m’en remets toujours pas !
Autre temps fort du festival autour de la mode, les conférences. Cette année, je tenais à assister à celle sur Instagram & la Mode, animée par Jessica Michault de NowFashion.
Une légère impression de revenir sur les bancs de la fac sauf que les intervenants n’étaient autre que Jean-Charles de Castelbajac, Simon Porte Jacquemus (étoile montante de la mode et sudiste héhé), l’ancien lauréat de Hyères et désormais DA de Lacoste, Felipe Oliveira Batista…
La conférence débute comme une réunion des alcooliques anonymes : « Ca fait désormais 4 ans que je suis sur Instagram » « Mon dernier post, c’était ce matin, dans ma salle de bain« .
On n’est pas là pour apprendre un mode d’emploi du réseau social mais pour en apprendre de l’expérience de chacun.
En résumé : Instagram est vu comme un outil de création, à la manière d’un stylo et sert de carnet, comme le considère Felipe Oliveira Batista. C’est un moyen de voyager mais également de voir où se trouve la création car de nombreux talents y ont été repérés.
La palme des meilleures interventions revient à Jacquemus, spontané, à l’image de ses collections. Simon est un drogué d’Instagram (il déclare voir la vie en carré) ce qui rend son approche encore plus intéressante. « On n’a jamais vécu en fermant les yeux, on a toujours eu des images qui s’imposaient à nous. Aujourd’hui, on a juste plus de filtres« . Il aime le côté instantané et direct. Il n’y a pas de barrière entre sa mode et son public et selon lui, « la vérité est toujours plus payante« . Instagram fait partie de l’intime car c’est le premier réseau social créé sur mobile. L’arrivée de la pub sur l’application a donc perturbé son newsfeed. Enfantin, il explique avoir « commenté un truc de bébé, genre baaaah » lorsqu’il a vu la première pub sur Instagram.
Sur internet, l’engagement est recherché. Un like, un commentaire. Lors des questions-réponses, une personne demande si on ne va pas vers une fragilisation des individus, en éternel besoin de reconnaissance, d’attention. La réponse est sûrement dans la question.
La conférence se clôt sur la question d’une étudiante à JC de Castelbajac « Est-ce que vous prenez des stagiaires ?« . Le public éclate de rire et l’applaudit.
2 commentaires
Et voilà encore raté pour moi, j'ai choisi d'aller à Rome 🙁 En tout cas cette édition avait l'air top.
A très vite,
Laury
Ouii book le dernier weekend d'avril en 2016 ! Mais Rome c'est pas mal quand même haha
Xx
Julie