Du 25 juillet au 5 août, le Mucem organisait PlanB; un festival les pieds dans l’eau au Prado dans un premier temps puis sur la place d’Armes du Fort St Jean pour des soirées électro-pop dans un cadre magique. Lorsqu’on a vu la programmation en juin, la soirée du 4 août était bookée. Superpoze et Adam Naas en une même soirée, à Marseille, c’était la date immanquable. Retour sur La Nuit et rencontre avec Adam Naas (c’est très long, et bien drôle).

 

Interview d’Adam Naas

4 août, 22h. Une semaine que l’on subit une canicule insoutenable. Meilleur moment : La Nuit. Celle-ci commence avec les notes d’Adam Naas.
Si son nom vous dit quelque chose, c’est parce que je vous en avais parlé en mars 2016 après le Paris Music Festival. Véritable coup de foudre musical. Imaginez mon bonheur de le revoir à Marseille et le plaisir de voir le public marseillais conquis. Le festival a beau avoir un esprit guinguette, les discussions post-plage s’apaisent et le public se laisse séduire par la voix incroyable d’Adam Naas. On aurait pu avoir envie d’un son bien dansant vu le cadre parfaitement estival, mais tout le monde se laisse apaiser par sa soul pop. Dans le public, on entend des « sa voix est ouf ! » « j’adore ! ». Conquête phocéenne réussie.
Si vous souhaitez en savoir plus sur le jeune artiste, ça tombe bien car on a bien papoté avec lui dans l’après-midi. Lisez tout, vous allez encore plus l’aimer !

 

 

Sunwhere : La première fois que je t’ai vu c’était au Paris Music Festival. Est-ce que cette date signifiait le début de ta carrière ?
Adam Naas : C’était ma première date à Paris si je ne me trompe pas… C’était vraiment trop cool de jouer à Paris, en plus dans un musée, l’acoustique était trop bien. Avant ça, on avait quelques trucs notamment la première partie d’Aaron… Depuis, entre les relais dans tous les médias, les dates à l’étranger, ton parcours est assez fou. Comment tu vis ça ?
Je comprends rien à tout ce qui se passe dans la vie en général. Mais je suis très heureux. J’aimerais que les gens soient à ma place des fois pour vivre ça. Puis je le fais avec mes meilleurs potes donc c’est génial. Je fais ça pour moi avant tout mais si les gens sont réceptifs, c’est génial. Et ma mère aime bien aussi ! J’aurais pas pu continuer si ma mère n’avait pas aimé.

Depuis 2016, quel est ton meilleur souvenir ?On a vraiment eu la chance de voyager un peu partout alors qu’il y a qu’un EP de sorti. Ca aussi ça fait partie des choses que je ne comprends pas trop. On a joué à Los Angeles et tout. Le meilleur c’était peut-être Sao Paulo. C’était déjà ouf d’être au Brésil, j’en pouvais plus. On a fait un concert là-bas puis un label indépendant voulait absolument qu’on fasse un autre concert. Il s’occupe de Mac de Marco, des trucs hyper indé au Brésil. On était trop contents. Les mecs du label nous ont fait découvrir la ville, c’était vraiment cool. On n’a pas eu la chance d’aller à Rio mais bientôt j’espère ! Et Fading Away a fini dans une téle novela, ça fait partie des trucs que je voulais dans ma carrière, c’était ouf. En plus c’était sur une scène un peu torride…
Mais en général, c’est plein de bons souvenirs, t’es avec tes potes…

Vous vous connaissez depuis quand d’ailleurs ? 
Louis, depuis Bac +1. C’était un pote de pote et il voulait absolument sortir avec une meuf de mon groupe. Ça fait genre 6 ans qu’ils sont ensemble maintenant. Loulou il faisait de la musique, j’ai toujours su qu’on allait faire un truc ensemble. Avec Chris on s’est rencontrés dans un diner. J’ai d’abord vu ses jambes avant d’arriver au top… C’est que des coups de foudre !

On se retrouve encore dans un musée. C’est un kiff ?
C’est un joli coup du sort ! J’adore ! C’est toujours bien de faire des concerts dans des endroits un peu atypiques. Ce serait bien de faire un concert un jour dans des grandes toilettes, comme ça les gens font un peu ce qu’ils veulent…

Vous avez fait la première partie d’AaRON, comment ça s’est fait ?
On a le même tourneur. C’était un joli truc, ils étaient vraiment très mignons avec nous.

Est-ce que c’est ta première fois à Marseille ?
Non, mon frère était en école de commerce ici à un moment puis j’avais fait les calanques avec une pote ya 4 ans. T’avais repéré des bons spots ?
Je connais pas du tout les bons spots, genre nulle part… Je suis une bouze totale. J’aime bien les trucs un peu dégueu ! Mais on a des potes qui vont nous montrer tout ça.

Où te croiser à Paris ? Pas des bons spots à priori ! 
A l’Ave Maria, le bar à Oberkampf où travaillait Loulou. C’est la deuxième maison. Sinon Strasbourg St Denis… Mais je suis souvent chez des potes.
Sinon j’adore le métro. Des fois j’aime bien y rester longtemps.

A Marseille tu l’aimeras peut être moins… à cause de la chaleur, des gens chelous, et de l’attente entre chaque métro. Mais il est orange donc tu vas peut-être un peu trouver ça vintage.
Je te dirai ça ! J’ai un blog sur tous les métros que je visite…

Parait que tu racontes beaucoup de bullshit dans les interviews. Ca en fait partie ?
Je sais pas… J’ai un peu une passion pour le mensonge, j’avoue…

C’est quoi le pire mensonge en interview ?
Yen a tellement… Déjà pour mes nationalités, j’invente pas mal. La dernière fois j’ai dit Japon / Kazakstan un truc du genre, c’est passé crème. Ça me vient sur le moment…

Comme le blog des métros ?
Je sais pas… Non mais j’ai vraiment un blog sur les zombies. Je les répertorie en fonction des séries que je vois...

Mais du coup je sais plus ce qui est vrai ou pas !
Ah une fois j’ai dit que j’ai joué dans un porno mais la personne l’a pas mis dans l’interview.

La question que t’aimerais qu’on te pose ?
Un quizz Harry Potter ! Je les fais tous. J’ai des scores de gros badass donc j’aimerais bien me faire tester un jour par quelqu’un qui connait vraiment…

Est-ce que t’as une anecdote romantique ?
Pas vraiment, j’essaie un peu de fuir tout ça. Dès qu’il y a un truc cool qui peut se passer, je prends le chemin opposé… J’en avais beaucoup au lycée grâce à la fille de mon manager. On a fait pas mal de choses ensemble qui étaient bien romantiques parigo de merde. Quand t’as jamais bougé de ton quartier et qu’une meuf te fait découvrir le Paris romantique, tu pètes un câble !

Quels sont tes futurs projets ?
J’emménage après Chris en septembre dans le 15e donc la campagne et on veut acheter un scoot’. Ça c’est vraiment le projet. Après faire de la musique, j’ai la chance d’avoir un studio à dispo. Je rencontre des gens incroyables comme Merryn Jeann que j’ai rencontré en festival et qui m’apprend à faire de la musique autrement. Du coup peut-être un EP bientôt, un album peut-être au printemps…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Nuit Mucem Plan B

Place ensuite à l’électro chill de Fihn. Je me rends compte que j’ai déjà « Eh » dans ma playlist. Son ultra coolos. Pour ce qui est du reste, c’est un peu trop attendu et entendu, mais vu le décor, ça passe bien.

 

D’ailleurs, quelques mots sur l’ambiance du Mucem PlanB. Un espace chill avec coussins et tapis stylés, des petits trucks pour la food, et même les glaces alcoolisées Maison Crespi que j’avais déjà goûtées au Café de l’Abbaye (la « mojito fraise » est trop bonne), un petit bar Lillet et le reste géré par les Jardins Suspendus. Le jardin autour de la place d’Armes a bien poussé depuis l’ouverture du Mucem donnant un petit côté garrigue à l’esplanade (ok, j’abuse peut-être un peu). On déambule, on voit tantôt la Bonne Mère en fond, tantôt le Mucem et la Villa Méditerranée, éclairés… C’est beau, vraiment. Ce Mucem Plan B a tout d’un bon festival d’été intimiste et c’est peut-être la première fois de l’été qu’on ressent autant l’ambiance chill dans un festival marseillais. Bien joué !

 

 

 

 

 

00h30, ce sont les retrouvailles avec Superpoze pour découvrir en live son album « For the living ». Encore une pépite cosmique. On lève les yeux au ciel, les étoiles brillent. C’est le genre de vision parfaite pour écouter du Superpoze. Gabriel fait peu d’interactions avec le public, ou alors très rapides. On le sent concentré, pro, imprégné par sa musique. Nous, on est transportés. On a aussi droit à quelques morceaux de son ancien album Opening. C’est parfait.
Et au fait, si vous l’aviez manquée, voici notre interview de Superpoze faite en 2015 à Marsatac.

 

 

Une programmation aussi cool que l’ambiance… C’est un sans faute pour ce Mucem Plan B.

Et vous, y avez-vous assisté ?

 

Julie

 

 

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