Il est difficile pour un marseillais de dire au revoir à l’été. La vie et la ville n’ont ensuite plus la même saveur. Pour autant, chaque fin du mois de septembre, Marseille est en effervescence.
Depuis mi-septembre, le vaisseau spatial de Marsatac déploie ses satellites un peu partout dans la ville. Apéro au WAAW, projection de « Mélodie, Marseille » au cinéma des Variétés, exposition à l’Alcazar, un beau before avec entre autres, 2 Many Dj’s au Palais de la Bourse… De quoi mettre l’eau à la bouche jusqu’à l’explosion finale à la Friche de la Belle de Mai.
Cette année encore, la programmation était audacieuse avec des têtes d’affiches, des artistes qui montent, de jeunes talents prometteurs, le tout sur 3 soirs. Vous connaissez désormais mon -gros- penchant pour la musique électronique.
Je vous propose donc un retour en arrière de la soirée du samedi, aussi électrique que magique.

Autant vous dire que j’attendais avec impatience cette soirée depuis l’annonce des premiers noms, il y a quelques mois.
Au programme, la pop langoureuse de l’enfant du pays, Kid Francescoli (notre gros chouchou chez EMB), parfaitement bien accueilli par le public marseillais (impossible de se frayer un chemin au Cabaret Aléatoire 15mn après le début de son concert!). Changement d’atmosphère ensuite avec Trentemoller dans la grande salle de la Cartonnerie. Un artiste que j’attendais un peu au tournant. Totalement séduite par Miss You et son remix de The Do, j’avais peur d’être déçue en live comme je l’avais été l’année dernière avec Bonobo. Erreur. Basse, guitares, batterie, chanteuses… Le danois était accompagné de ses musiciens pour 1 heure de rock psyché, électrisant et envoûtant. La tension était à son comble lors du parfait combo Miss You / Take me into your skin. Wow < 3

Une fois remise de mes émotions, l’appli’ Marsatac (vraiment méga géniale) indique que l’heure du rush est arrivé. Fakear, Super Discount 3 et Claptone s’enchaînent à toute vitesse. Je n’aurai vu que la fin du live du trio Etienne de Crécy –  Alex Gopher – Julien Delfaud mais les Super Discount 3 portent mal leur nom car ils ont proposé plus que du haut-de-gamme au public marseillais en folie.  
Concernant Fakear, il semble être la révélation électro de l’année. Pour le peu que j’en ai vu, le public était transporté dans l’univers exotique du jeune homme et sous le charme.

Claptone aura été la grosse surprise de la soirée. Je ne sais pas pourquoi je m’imaginais des sons plutôt house/clubbing à tendance commerciale. Sa performance dans le club éphémère RedBull Music Academy m’a totalement séduite. L’homme au masque doré détient l’art du remix. Le dj dévoile habilement quelques notes connues pour s’approprier ensuite chacun des morceaux totalement transformés comme « Still D.R.E » de Dr Dre et Snoop Dogg.
La soirée passe à toute vitesse. Il est déjà l’heure d’aller baver sur écouter Gesaffelstein. Un live sombre et sobre où le jeune homme s’impose en Maître avec des effets de lumière où l’on devine à peine son ombre. Fort dommage d’ailleurs car on aurait aimé davantage voir sa belle gueule. C’est violent, parfois jusqu’à en devenir fatiguant, mais qu’est ce que c’est bon !

Les festivaliers en ont donc pris plein les oreilles, mais aussi plein les yeux. Pour l’occasion, la Friche était totalement transformée. Boule à facettes aux effets lumineux à en donner le vertige, couloirs sombres, scène éphémère… Plus que jamais, la Friche était le temple de l’underground. L’architecture urbaine a permis à l’équipe de Marsatac d’exprimer toute sa créativité et de nous emmener dans un labyrinthe de béton brut, souvent tagué, conférant au festival une ambiance roots tellement géniale.
Mention spéciale pour le Magic Garden du Waaw. Des bulles, des chaises longues, des cocktails fumants et même de vieilles télés et consoles de jeux vidéos. Un lieu complètement fou et en adéquation avec cette édition intersidérale.

Cette année, Marsatac fêtait ses 16 ans. Espérons que la crise d’ado soit passée et que le festival s’installe durablement à la Friche. Car disons ce qui est, l’année dernière, les Docks des Sud c’était bien sympa parce que c’est grand mais la Friche est quand même Le lieu que Marseille-Provence 2013 a fait renaître de ses cendres (bah oui, c’était une manufacture de tabac haha) et qui est tellement parfait pour un festival comme Marsatac.

Et vous, cette édition 2014 à la Friche vous a plu ? 

Un IMMENSE merci à Laury WWT. pour les photos. Et bien plus haha…

Julie

4 commentaires

  1. « la Friche est quand même Le lieu que Marseille-Provence 2013 a fait renaître de ses cendres (bah oui, c'était une manufacture de tabac haha) »
    En fait, la Friche comme lieu culturel a ouvert dans les années 90, quelques années après la fermeture de la manufacture. Donc rien à voir avec MP2013, même si des agrandissements ont eu lieu à l'occasion (et continuent…) avec, au passage, de gros changements (contestés et contestables) par rapport au projet culturel d'origine.

    1. Oh mince, moi qui étais si contente de mon jeu de mot, il est foutu !

      Trève de plaisanterie, tu as raison mais ce que je voulais dire c'est que la Friche a pris une autre dimension avec MP2013 notamment avec l'aménagement du toit-terrasse qui a attiré énormément de marseillais et alentours et a sûrement contribué à la, désormais, forte notoriété du lieu.

      Au plaisir,
      Julie

    1. Et moi je regrette de ne pas y être allée il y a deux ans ! Quand je-re regarde la programmation et que je vois tout ce que j'ai loupé comme Citizens!, Electric Guest… Pas de doute sur le côté avant gardiste du festival quand on voit qu'il y avait aussi La Femme alors que le groupe a explosé seulement cette année…

      Vivement l'année prochaine…
      Des bisous !
      Julie

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